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Comprendre le test de Karasek : un outil clé pour évaluer les risques psychosociaux

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La question du bien-être au travail est devenue centrale dans les entreprises. Stress, surcharge, démotivation ou manque de reconnaissance peuvent avoir un impact direct sur la santé des collaborateurs, mais aussi sur la performance globale d’une organisation. Pour identifier ces risques, plusieurs outils existent, dont le test de Karasek, l’un des plus utilisés en matière de prévention des risques psychosociaux (RPS).

 

Qu’est-ce que le test de Karasek ?

Élaboré par le sociologue américain Robert Karasek, ce questionnaire évalue les conditions de travail en croisant trois dimensions :

1.       La demande psychologique : le niveau de charge mentale et de pression (rythme, délais, volume de tâches).

2.       La latitude décisionnelle : le degré d’autonomie laissé aux salariés, leur capacité à organiser leur travail et à utiliser leurs compétences.

3.       Le soutien social : la qualité des relations avec les collègues et la hiérarchie, ainsi que le sentiment de reconnaissance.

Ces trois axes permettent d’identifier les situations à risque et d’adapter les politiques de prévention.

 

Les 4 profils identifiés par le modèle de Karasek

En croisant les deux premiers axes (demande psychologique et latitude décisionnelle), le modèle met en évidence quatre types de situations de travail :

·       Tension au travail (job strain) : forte demande + faible autonomie → situation la plus stressante, à haut risque pour la santé.

·       Travail actif : forte demande + forte autonomie → stimulant, mais exigeant.

·       Travail détendu : faible demande + forte autonomie → situation confortable, propice à l’épanouissement.

·       Travail passif : faible demande + faible autonomie → peu stimulant, risque de démotivation ou de désengagement.

Le soutien social joue un rôle modérateur : il peut atténuer l’effet négatif d’une forte demande et réduire le stress ressenti.

 

Pourquoi utiliser le test de Karasek en entreprise ?

·       Prévenir les risques psychosociaux : identifier les sources de stress et mettre en place des actions correctives.

·       Améliorer la qualité de vie au travail (QVT) : renforcer l’autonomie, favoriser la coopération et améliorer les conditions de travail.

·       Anticiper les conséquences sur la santé : réduire les risques de burn-out, d’absentéisme et de turnover.

·       Renforcer la performance collective : un salarié en bonne santé et soutenu est plus engagé et productif.

 

Conclusion

Le test de Karasek est un outil précieux pour évaluer les conditions de travail et identifier les situations à risque. Utilisé dans le cadre d’une politique RSE ou d’une démarche QVT, il permet d’agir concrètement sur le bien-être des collaborateurs. Cependant, il doit être complété par d’autres approches qualitatives et quantitatives afin de donner une vision complète de la santé organisationnelle.

 

En investissant dans ce type d’évaluation, les entreprises construisent non seulement un environnement de travail plus sain, mais aussi plus performant et durable.